8 mars, 9 mars, 12 mars, 17 mars et 19 mars : mobilisons-nous !
Après les mobilisations réussies de janvier, la FSU appelle à maintenir le rapport de force et à se mettre en grève en mars : le 8 à l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, le 9, le 12, le 17 et le 19 dans la continuité du 8 mars, et aussi, le 17 mars toujours dans un cadre interprofessionnel pour exiger de meilleurs salaires et pensions pour toutes et tous.
– Mardi 8 mars :
Décrétons l’état d’urgence égalitaire ! Un 8 mars festif et revendicatif
Depuis plus d’un siècle, le 8 mars est une journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Malgré des acquis, il reste beaucoup à faire. Le contexte de crise sanitaire a jeté un vif éclairage sur la perduration des inégalités hommes-femmes.
Il a en effet fallu la pandémie de Covid-19 pour mettre sous les projecteurs que les emplois dits essentiels (répondant aux besoins fondamentaux des populations) sont majoritairement occupés par des femmes sous payées et précaires (notamment par le biais du temps partiel subi). En France, les femmes représentent en effet entre 80 et 95% du secteur du lien et du soin à la personne, et 70% de la catégorie « travailleurs pauvres ». En effet, le taux de bas salaires parmi les femmes est 4,2 fois supérieur à celui des hommes. Ici comme ailleurs dans le monde, les femmes se retrouvent au front aujourd’hui comme tous les jours, au mépris de leur propre santé et de leur vie. La précarité de l’emploi, la sous-traitance, les postes isolés et les horaires décalés ou éclatés font le quotidien d’une grande partie d’entre elles.
Les confinements successifs et la pression sanitaire ont mis au jour et encore aggravés d’autre formes de précarité : celles de la santé et de la sécurité
- L’accès à la contraception et à l’IVG a été compliqué.
- La santé mentale s’est fortement dégradée.
- Les violences intrafamiliales dont les femmes sont, avec les enfants, les victimes ont explosé.
La situation d’« état d’urgence sanitaire » décidé par le gouvernement a accentué les inégalités liées au patriarcat et à la répartition genrée des rôles, déjà bien ancrées dans nos sociétés.
Parce que nous voulons opposer les solidarités aux logiques de domination, économique, sociale et culturelle, nous appelons à faire du 8 mars un moment phare pour exiger la justice sociale et l’égalité, pour toutes et tous.
Mobilisations revendicatives le mardi 8 mars :
- Place Duguesclin, Saint-Brieuc, à 18h00
- Place des droits de l’Homme et de la Femme (devant le Carré Magique), Lannion, à midi
- Pléneuf Val André : Exposition du 8 mars au 8 avril 2022 à la Bibliothèque pour tous « Femmes au Travail de 1900 à 1950 en Bretagne et en Côtes d’Armor ». En partenariat avec la Maison des Femmes 22. Tenue d’un stand, parking près du cimetière : expo, livres, café etc.
- Lamballe : Ciné Débat, MJC, espace des Augustins à 19h : « Terre de Femmes » ; à 20h45 : « Debout les Femmes »
– Mecredi 9 mars :
La Maison des Femmes, la FSU, Solidaires et la CGT organisent un Ciné-débat à 20h, autour du film de Gilles Perret et François Ruffin « Debout les femmes » au Cinéma Club 6 à Saint-Brieuc (6€). L’affiche est ici
– Samedi 12 mars :
Retrouvons-nous pour une journée festive d’échanges le samedi 12 mars :
Dès le matin, 10H nous serons sur le marché de Saint-Brieuc et animerons la ville aux couleurs des droits des femmes.
L’après-midi, nous poursuivrons les partages pour une déambulation festive qui aura commencé par des départs collectifs des différents quartiers (Croix Saint-Lambert, Villages, Balzac) et un départ toutes et tous ensemble à 14H devant la Bibliothèque Malraux en centre-ville.
– Jeudi 17 mars :
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Café égalité à 18h30 au café Le Central Bar à Ploufragan organisé par la Maison des Femmes 22
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Maintenir la pression pour de meilleurs salaires et pensions pour toutes et tous
L’appel à la grève du 17 mars sur les salaires s’inscrit pleinement dans la continuité de la mobilisation interprofessionnelle du 27 janvier, avec un arc intersyndical plus élargi. Si cette première étape a montré la détermination des personnels à se battre pour de meilleurs salaires, il est maintenant essentiel de poursuivre la mobilisation. “Il faut une revalorisation immédiate de l’ensemble des traitements dans la fonction publique et des salaires dans le secteur privé, en commençant par les plus bas salaires. Ainsi, il est urgent d’agir sur le point d’indice et sur le SMIC.”
Deux journées de grève en cohérence
La mobilisation du 17 mars se situe aussi en cohérence avec la journée du 8 mars dans son exigence d’une égalité salariale entre les femmes et les hommes. Cette dimension est reprise dans l’appel unitaire. “Avec la crise sanitaire, les femmes sont toujours en première ligne, majoritaires dans les métiers essentiels (soins, santé, services publics). Elles sont touchées de plein fouet par la précarité, les bas salaires et le temps partiel subi. Leur travail est déconsidéré et invisibilisé. Aides à domiciles, AESH, enseignantes, soignantes, travailleuses sociales … Les grèves se multiplient dans les métiers féminisés. Faisons converger ces luttes le 8 mars pour imposer des revalorisations, des emplois stables et durables et des perspectives de carrière ambitieuses !”
Pour la FSU, il est indispensable de continuer à se mobiliser. Comme nous l’avons vu avec les premières avancées gagnées le 13 janvier, c’est bien en se mobilisant massivement que nous pourrons peser dans le rapport de force. En mars, agissons pour de meilleurs salaires et pensions pour toutes et tous et une réelle égalité femme-homme dans tous les domaines.
– Samedi 19 mars :
Pléneuf Val André : Groupe de paroles le 19 mars à 10h, salle du Tertre du Bourg, Bibliothèque pour tous de Pléneuf.
« Comment avons-nous envie de parler du travail ? »
Nos choix, nos expériences, nos corps, nos héritages, nos luttes, la charge mentale, etc. En partenariat avec le collectif Dé-postures de femmes