Femmes en résistance ! Manifestations à St Brieuc, Guingamp et partout ailleurs à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes

Lire l’appel au 8 mars

 

 

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Plaquette 8 mars

« Refuser et dénoncer les violences, la dévalorisation du travail des femmes, la précarité, le travail invisible domestique quotidien ou encore la réforme des retraites qui pénalisera particulièrement les femmes ». Autant de sujets portés par un large collectif associatif et syndical dont la FSU, appelant à des mobilisations tout au long du week-end du 8 mars.

C’est par un large appel diffusé depuis près d’un an que le collectif pour les droits des femmes annonce vouloir faire du week-end du 8 mars une grande mobilisation. Des marches sont d’ailleurs prévues ce jour-là dans de nombreuses villes.

C’est habillé en « Rosie la riveteuse » que des cheminotes, infirmières, hôtesses, agentes du nettoyage, ouvrières, caissières, enseignantes, cadres, étudiantes, travailleuses indépendantes, artistes, avocates, retraitées… danseront et chanteront d’une même voix pour exiger notamment le retrait de la réforme des retraites et refuser qu’« à cause de Macron, grandes perdantes nous soyons ».

« Pour devenir les grandes gagnantes de ce 8 mars », conclu l’appel, « les femmes se lèvent et luttent pour l’égalité et leur émancipation ! »

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Affiche 7 mars

À l’appel du « comité Trégor Argoat de l’association des « amis de la commune de Paris de 1871 », un rassemblement est organisé samedi 7 mars à 15h00 à la mediathèque de Guingamp.

La CGT et la FSU appellent à y participer à la veille de la journée internationale des droits des femmes et à l’occasion de l’exposition Nathalie Le Mel à la Médiathèque de Guingamp du 14 février au 15 mars et de la journée internationale des droits des femmes.

« Les femmes de la Commune Nathalie Le Mel »

Nathalie Le Mel est née à Brest vers 1826. Ouvrière relieuse, elle se marie de bonne heure avec un camarade de la profession [Nathalie Duval a épousé Adolphe Le Mel à Brest le 25 août 1845]. Mais c’était un ivrogne, une brute ; elle s’en sépara assez tôt pour ne pas avoir à le maudire.

Elle vient, à 35 ans, à Paris et travaille dans diverses maisons de reliure. Elle n’a pas d’histoire, jusqu’au moment où surgit Varlin, ce magnifique animateur, « l’apôtre », comme l’appellent encore les survivants de la période héroïque. Elle prend part aux grèves de la reliure de 1864 et 1865.

Varlin, en 1867 [1868], fonde parmi les relieurs [pas seulement] une société civile d’alimentation, dite « la Marmite », qui a pour but avoué de fournir au prix de revient, à tous ses membres, une nourriture saine, abondante, mais dont le but réel est de procurer aux militants des associations ouvrières qui se réveillent et aux militants de la première Internationale un lieu sûr de rendez-vous [c’est, disons, un des buts du restaurant coopératif « La Marmite », noter qu’il y a eu aussi une société d’alimentation, « La Ménagère »].

La Société des relieurs était la première Société socialiste. L’impulsion que Varlin lui donne, l’activité des militants qui l’entouraient et particulièrement de Nathalie Le Mel, fit prendre à cette société une importance considérable. Ce n’est pas sans émotion que les survivants de cette période et ils sont peu nombreux ! , nous en parlent.

Varlin avait proclamé, l’un des premiers, que les droits et les devoirs de la femme et de l’homme étaient égaux, et il avait tenu à ce que les femmes participent à l’administration de « la Marmite ». C’est ainsi que l’on retrouve le nom de Nathalie Le Mel [seule femme] parmi les signataires des statuts de la Société, adoptés en assemblée générale le 19 janvier 1868.

Nathalie Le Mel avait alors 42 ans environ. Elle militait ardemment, apportait dans toutes les réunions une ardeur de propagandiste, une foi juvénile dans les destinées du socialisme. Elle était affiliée à la première Internationale depuis 1866.

Charles Keller, le bon poète alsacien, qui fut membre de le première Internationale et qui fréquentait « la Marmite », parle ainsi de la militante :

On causait (à « la Marmite »), on chantait aussi. Le beau baryton Alphonse Delacour nous disait du Pierre Dupont, le Chant des Ouvriers, la Locomotive, etc. La citoyenne Nathalie Le Mel ne chantait pas ; elle philosophait et résolvait les grands problèmes avec une simplicité et une facilité extraordinaires. Nous l’aimions tous. Elle était déjà la doyenne.

https://macommunedeparis.com/

https://raspou.team/1871/nathalie-lemel/

http://college-victoire-daubie-plou…