Allocution FSU du 1er mai 2015 à Saint-Brieuc
Chaque année, le 1er mai existe pour dire qu’une politique de progrès social est nécessaire et possible, et pour exprimer la solidarité internationale du monde du travail.
Cette année, après le succès de la journée interprofessionnelle d’action du 9 avril, la FSU 22 veut réaffirmer avec les autres organisations syndicales qu’il n’y a pas d’espoir sans luttes. Le pacte de responsabilité est injuste socialement. Mais il est surtout inefficace économiquement. Son financement repose sur la baisse des dépenses publiques, pourtant, ses prétendues contreparties en matière de créations d’emploi sont nulles. Pour la FSU, sortir de l’austérité est une affaire de choix politique, en répartissant autrement les richesses ! Ces politiques d’austérité qui s’imposent en Europe trouvent leur justification dans l’impérieuse nécessité de réduire les déficits et la dette publique. Or, si la dette a augmenté, c’est sous l’influence de 2 facteurs : la baisse des recettes et la hausse des taux d’intérêt. Au budget 2015, les fonctionnaires, les femmes et les retraités seront les premières victimes. Pour nous fonctionnaires et enseignants, le rattrapage de l’inflation n’est plus assuré depuis 2000. Le point d’indice, qui sert de référence au calcul de nos salaires, est gelé depuis 2010. En 15 ans, nos salaires nets ont reculé de 16 %. Serions-nous les privilégiés qu’on décrit ? Par exemple, les 15 milliards d’euros évoqués permettraient d’augmenter de 200 € nets mensuels les 5 millions et demi de fonctionnaires, ce qui représente plus de 20% de la population active. Cet argent serait forcément réinjecté directement dans la consommation en amenant ensuite des créations d’emplois et des hausses de salaires dans le privé… On sait bien que ceux qui opposent le public et le privé ne souhaitent pas le progrès social. A rebours d’une austérité qui nous mène droit dans le mur, il est urgent d’agir pour plus de justice sociale, plus d’égalité et construire des perspectives de progrès dans le cadre d’une cohésion sociale garantie. Le gouvernement doit aussi engager les discussions promises pour une réelle réforme fiscale, plus juste et plus redistributive. La FSU affirme aujourd’hui qu’il faut stopper cette politique et investir pour des emplois de qualité, promouvoir la protection sociale, créer les emplois nécessaires dans le public comme dans le privé et développer les investissements pour une croissance tenant compte des impératifs de développement durable. La reprise attendue, est à ces conditions… Vive la solidarité internationale des travailleurs ! |
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