Ce CDEN de bilan de rentrée est aussi pour la FSU un CDEN de bilan de mandat puisque nous sommes ici réunis pour la dernière fois dans cette configuration. Pour notre délégation, c’est aussi le temps d’un bilan de fonctionnement. Les documents présentés à cet ordre du jour illustre parfaitement notre perception, notre analyse et notre bilan de fonctionnement de cette instance : un respect du droit, de la forme, un espace de débat certes ouvert et courtois mais force est de constater que le dialogue social reste insuffisant : que ce soit sur l’augmentation des tarifs de la restauration scolaire en collège, l’avenir de l’orientation scolaire quand il est envisagé de fermer 3 CIO dans le département (Dian, Lannion, Loudéac).

A cette rentrée, les moyens accordés n’ont pas été encore à la hauteur des besoins et la rentrée a été tendue : classes très chargées (28/30 élèves dans les collèges, 35 par classe, voire plus, dans les lycées), des emplois du temps remaniés au fil des affectations tardives (TZR et contractuels affectés après le rentrée, stagiaires sans tuteurs) sans oublier les difficultés pour la vie scolaire, les assistants sociaux et la médecine scolaire sinistrée.

Il est par ailleurs particulièrement inadmissible que certains élèves de terminale qui ont échoué au baccalauréat n’aient pu doubler dans leur établissement faute de création de divisions en nombre suffisant ! Le Service public d’Éducation se doit d’accueillir tous les élèves !

Dans le 1er degré, des besoins certains sont apparus à la rentrée pour conserver les moyens existants, ou en accorder de nouveaux, selon la prétendue priorité au primaire restée sans effet dans notre département. A mi-mandat du quinquennat, la politique éducative qui était affichée comme la grande priorité du gouvernement n’est pas à la hauteur de l’enjeu de la réussite de tous les élèves. A ce sujet qu’en est-il de la remise en place des RASED, de la formation continue, des problèmes de remplacement qui perturbent le fonctionnement de l’ensemble de l’École ?

En imposant une réforme des rythmes mal pensée, peu financée et largement contestée, qui désorganise le fonctionnement des écoles, le ministère a éludé les mesures nécessaires à prendre contre les inégalités scolaires. Que dire de plus quand la gratuité des activités périscolaires n’est offerte que dans 77 % des cas ?

On voit donc que les conditions d’étude des élèves et de travail des personnels ne s’améliorent pas .

Pourtant il y a urgence dans l’Éducation à se pencher sur le sort de professions de plus en plus malmenées : une charge de travail croissante, une revalorisation en panne, le maintien d’un management oppressant. Pour ne citer qu’un exemple, les pressions exercées depuis la rentrée sur certains de nos collègues du premier degré pour passer une habilitation en langue vivante.
Il est urgent de favoriser dans les établissements scolaires un dialogue apaisé et constructif dans l’intérêt de tous : des équipes pluriprofessionnelles comme des élèves. Concernant le droit syndical, il ne faut pas en particulier que certains chefs d’établissement s’appuient sur la modification du décret pour limiter une liberté indispensable au bon fonctionnement du dialogue social local.

De la même manière, dans le premier degré, la FSU s’oppose à la circulaire qui restreint l’exercice plein et entier du droit syndical des enseignants en n’autorisant qu’une seule des 3 réunions d’information sur le temps élèves. C’est effectivement à l’administration qu’incombe la continuité du Service public.

La FSU a la volonté de porter les attentes et revendications des personnels. La FSU a la volonté de faire progresser l’École publique. La FSU a la volonté de faire progresser un dialogue social effectif. C’est pour cela qu’elle appelle les personnels à renforcer par leurs votes cette exigence de démocratie professionnelle et sociale.






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