La fuite du dictateur Ben Ali est une grande victoire pour le Peuple tunisien. Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans, soutenu jusqu’au bout par le gouvernement français complice et « ami » du despote, a quitté le pays
sous la pression de manifestations de plus en plus massives, expression
d’une révolte d’un peuple qui a payé un lourd tribut à sa politique et à la répression sanglante des dernières semaines.
Ce mouvement, rassemblant les jeunes, les chômeurs et précaires, les
salariés, les syndicalistes, les étudiants, les enseignants et les
avocats a fait preuve de courage, de détermination et d’unité. Il a mis
en avant des exigences sociales et démocratiques : « le droit au
travail », le « droit à une juste répartition des richesses « , la « lutte contre la corruption et le népotisme », et la liberté des médias.
La FSU, solidaire du mouvement syndical tunisien, s’associe aux
espoirs des tunisiens et des forces démocratiques : pour que s’ouvre
une nouvelle page de l’histoire en Tunisie, pour que cette victoire ne
soit pas confisquée. Ce qui passe par l’amnistie de tous les militants
injustement condamnés et spoliés par le régime Ben Ali, l’identification
et la condamnation des responsables des massacres, la satisfaction des
droits sociaux, une vie digne pour tous et des élections législatives et
présidentielles.
La FSU avec ses syndicats participe aujourd’hui aux manifestations dans
de nombreuses villes de France et à Paris pour exprimer son soutien au
Peuple tunisien.