Déclaration FSU au conseil académique des langues régionales du 26 septembre 2017
Monsieur le Recteur, Madame la vice-présidente du conseil Régional, Mesdames, messieurs les représentant-es des départements Mesdames, messieurs les directrices /teurs académiques, Mesdames, messieurs, Depuis le dernier CALR du 17 janvier 2017, la FSU, qui fédère les deux syndicats majoritaires du Service public d’éducation dans le premier et le second degré, a participé aux groupes de travail pour l’élaboration de la future carte des pôles bilingues de l’académie. Cette carte est présentée au CALR d’aujourd’hui. A l’occasion de ce CALR, la FSU, avec la constance qui la caractérise, souhaite rappeler les problématiques auxquelles sont confrontées les écoles bilingues – souvent les mêmes que pour la filière monolingue – mais aussi les leviers à actionner afin d’améliorer le fonctionnement de nos écoles et de nos établissements. Tout d’abord, 50 places étaient proposées au concours spécial langues régionales, plus 2 au concours interne, en 2017. L’ensemble de ces emplois n’a pas été pourvu, conduisant à un recrutement de vacataires à nouveau. Que prévoient vos services, monsieur le recteur, pour que cette situation ne se renouvelle pas ? Ensuite, la Feuille de route académique 2017-2021 qui nous a été présentée lors du dernier CALR déclinait dix propositions selon quatre grandes priorités. Le Mouvement spécifique national (SPEN) « breton » pour le second degré sera-t-il reconduit pour sa troisième année ? Les problèmes provoqués par cette mesure actée et mise en œuvre sans concertation par le Ministère et le rectorat a confirmé hélas nos craintes. La délimitation des postes proposés à ce mouvement ne permettent pas aux collègues du capes bivalent d’y postuler. La création de ces postes à partir de supports existants ne fait qu’aggraver la situation bien fragile des collègues qui sont parfois TZR – Titulaire Zone de Remplacement – sur ces mêmes Blocs de Moyens Provisoires depuis de nombreuses années. Toujours dans le second degré, la volonté de la Direction des Personnels Enseignants d’optimiser les postes des collègues peut être entendue tant que ceux-ci ne se retrouvent pas avec des services trop lourds à assumer. La recherche de compléter leur service dans leur DNL en français ne doit pas détériorer plus encore leur situation déjà bien précaire. S’agissant des postes du premier degré accueillant des stagiaires bilingues, la FSU redit son désaccord avec l’idée de les compléter à 50% par un enseignant monolingue, comme c’est encore le cas dans le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine cette année. De plus, nous tenons à alerter ce conseil sur la situation des remplacements en filière bilingue. Nous constatons des difficultés de remplacement dès la rentrée, ce qui est inhabituel. En outre, lors du dernier CALR, il a été présenté la mise en place d’une évaluation des compétences linguistiques des enfants de CM2. Corollairement à l’évaluation, nous constatons parfois des difficultés d’expression orale en breton pour les enfants bilingues de CM2. Pour continuer sur le volet formation, le renforcement des filières bilingues passe aussi par un nombre suffisant de congés de formation afin de répondre à la demande des enseignants monolingues en poste souhaitant rejoindre le réseau bilingue, sans réduire la capacité de réponse aux autres demandeurs de congés formation de la part du rectorat et des DSDEN. Dans le second degré public, l’effort doit passer par une offre de DNL élargie permettant aux filières d’atteindre au plus vite la parité horaire. De ce point de vue, la procédure imposée aujourd’hui aux établissements entrave de fait l’expression d’une demande de la part des parents ou des équipes éducatives. Enfin, la FSU attire à nouveau l’attention du CALR sur la situation de la structure Ti Embann ar Skolioù (TES), la seule maison d’édition pour les écoles bilingues, dont une nouvelle directrice doit prendre ses fonctions en octobre. |
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