Le 17 octobre 2011
Le décès à Béziers de notre collègue de mathématiques, consécutif à son immolation par le feu dans l’enceinte de son lycée, provoque une très vive émotion et une très grande tristesse dans toute la profession. Le SNES, le SNEP et le SNUEP tiennent à exprimer leur solidarité avec la famille, les proches, tous ceux qui ont connu cette collègue et s’associent à leur douleur.
Ils rappellent au Ministre de l’Education leur demande de temps de débat dans les établissements à la rentrée des congés de Toussaint afin de permettre aux personnels de confronter ensemble leurs analyses des problèmes professionnels, des évolutions du métier et des conditions de travail et de porter des propositions d’amélioration.
Ce drame a entraîné des réactions nombreuses qui attestent d’un malaise grandissant des enseignants, trop souvent confrontés à un déni de leur professionnalité, ayant de moins en moins de prise sur un travail saturé de prescriptions et d’injonctions. Entre les réformes contestées, les manques en matière de formation, la dégradation des conditions de travail et les pressions des hiérarchies, c’est bien toute une profession qui est sujette aux tensions, un problème collectif qu’il faut traiter.
Les syndicats du second degré de la FSU appellent de ce fait l’ensemble des personnels des collèges et lycées à manifester leur sympathie envers notre collègue et sa famille en se réunissant en salle des professeurs et en observant mercredi matin prochain une minute de silence avant de prendre en charge les élèves, et à exiger du ministre une demi journée banalisée de concertation.
Redonner aux enseignants et aux autres personnels de l’éducation nationale la maîtrise de leur métier, permettre la construction de véritables collectifs de travail rompant l’isolement des individus, apporter aide et soutien aux équipes plutôt que de pratiquer l’autoritarisme et d’encourager les formes de concurrence sont aujourd’hui des nécessités. Le gouvernement, l’institution doivent l’entendre.