Fonction publique
En grève et dans l’action le 19 mars : rassemblement à 14h au Parc des Promenades à Saint-Brieuc
L’annonce des 10 milliards d’économie sur les dépenses publiques met à mal l’urgence de la revalorisation salariale. En parallèle, le manque de moyens, notamment de postes, reste criant. Et la politique éducative autour du “choc des savoirs” renforce une école inégalitaire et constitue une atteinte à la liberté pédagogique. Dans la continuité de la très forte grève du 1er février, l’intersyndicale éducation, dont la FSU, appelle à se mobiliser massivement pour imposer d’autres choix.
De nouvelles économies sur le dos des services publics
Suite à des prévisions de croissance à la baisse, Bruno Lemaire, ministre de l’économie, a annoncé une réduction de 10 milliards d’euros des dépenses. Un choix politique qui va peser sur les politiques sociales, dégrader le service public particulièrement dans l’éducation. D’autres choix budgétaires sont indispensables et possibles. Mais le gouvernement se place contre le pays alors même que la question des moyens pour améliorer les conditions de travail est centrale pour les personnels.
Salaires : aux abonnés absents
Les augmentations des dernières années n’ont pas suffi à gommer l’inflation, ni à rattraper 20 ans de déclassement salarial, pas plus qu’à offrir un niveau de vie digne aux AESH. Pire, le Ministère a proposé un “travailler plus pour gagner plus” inacceptable avec le Pacte. Cet état de fait incontestable ne trouble pas l’exécutif qui, par la voix du Président, avance dans sa volonté de développer la rémunération au mérite. A l’opposé de ce que veulent les personnels : une augmentation immédiate des salaires par la hausse du point d’indice.
“Choc des Savoirs”, c’est toujours non
Si la Ministre a annoncé un recul sur les groupes de niveaux, elle a par contre aussi affirmé que tout le reste était maintenu : labellisation de manuels, modification des programmes, évaluations standardisées systématisées, redoublements et stages de remise à niveau… Toutes ces mesures ne résoudront pas les problèmes des élèves bien au contraire : elles renforcent les inégalités scolaires, exacerbant la question de l’origine sociale dans la réussite à l’École.
Elles constituent aussi de véritables atteintes à la liberté pédagogique et une perte de sens totale de leur métier en les dépossédant de leur expertise pédagogique
Il s’agit bien au final d’une attaque centrale contre l’école émancipatrice que la FSU défend.
Le Ministère doit entendre
102 alertes sociales en novembre, plus de 4000 témoignages de souffrances en quelques semaines, une grève très largement suivie le 1er Février, des mobilisations contre la carte scolaire importantes partout en France, un mouvement d’ampleur en Seine St Denis… Il est temps que l’exécutif revienne à la raison et réponde aux revendications des personnels de l’Education Nationale.
La FSU appelle à se saisir massivement du 19 mars et à exiger
Des moyens pour un service public d’éducation de qualité
- L’annulation immédiate des suppressions de poste
- Des moyens pour l’inclusion : augmentation des places en ESMS comme en Ulis et un vrai statut pour les AESH
- La mise en place d’un plan de recrutement pour abaisser les effectifs et recruter tous les personnels nécessaires (AED, AESH, CPE, Psy-EN, enseignant·es, personnels administratifs et territoriaux…).
Du respect pour les personnels
- Une augmentation immédiate des salaires et sans contrepartie pour toutes et tous
- Autoriser les personnels à s’absenter avec traitement pour les RDV médicaux et les obsèques
- Une redéfinition du temps de travail pour en alléger la charge et en finir avec les temps partiels imposés (AESH, AED…)
Contre le « choc des savoirs » et pour une autre politique éducative
- Pour le maintien de la liberté pédagogique : non imposition des manuels, des démarches pédagogiques et abandon des évaluations nationales
- Pour le droit à 18 demi-journées par an de formation continue choisie sur temps de classe