Face à l’urgence : se mobiliser contre l’extrême droite. Manifestons les 15 et 16 juin !

Rassemblements :

Dinan – samedi 15 juin – 11 h – place de la gare

Lannion – samedi 15 juin – 11 h – place de la mairie

Saint-Brieuc – dimanche 16 juin – 11 h – place de la Liberté

La FSU22, fédération syndicale unitaire des agent·es fonction publique de l’éducation, des collectivités territoriales, de l’enseignement supérieur et de la recherche, de l’enseignement agricole, de l’environnement et de France Travail, analyse le résultat électoral du 9 juin comme un séisme politique, qui oblige le monde du travail, les organisations syndicales et les citoyen·nes à refonder d’urgence et de façon durable une nouvelle unité.

La décision de dissolution de l’Assemblée Nationale est une seconde secousse qui impose un changement de cap impératif. L’extrême droite a été, est et sera toujours un danger pour la démocratie. La FSU 22 réaffirme que l’extrême droite est l’ennemie du monde du travail, des droits des femmes, des LGBTQIA+ et des minorités, de l’écologie, des libertés publiques et de la démocratie.

Sa dangerosité atteint aujourd’hui un niveau inquiétant. Avec au niveau national un score de 37,5% (RN 32,4% et Reconquête 5,1%), c’est le plus haut score fascisant sous la Vᵉ République. C’est un moment charnière au niveau national comme européen.

Cependant, avec plus de 48%, l’abstention est, encore une fois, un élément amplificateur de cette montée de l’extrême droite. Que le Président de la République n’en tienne aucun compte et que, par caprice d’enfant trop gâté ou par pure stratégie électorale, il dissolve l’Assemblée Nationale est indigne de sa responsabilité.

Les conséquences de cette montée de l’extrême droite seraient encore décuplées si lors de la prochaine étape électorale nationale, le 30 juin prochain, l’extrême-droite s’installait à la tête de l’Assemblée nationale.

Cela aurait un impact significatif sur la vie quotidienne des travailleurs et travailleuses, qu’elles et ils soient du secteur public ou privé, sans emploi ou à la retraite, ainsi que sur la jeunesse, les femmes et toutes les personnes victimes de discriminations. Au quotidien, dans ses programmes et dans ses votes, aussi bien au Parlement européen qu’en France, l’extrême-droite prouve qu’elle est l’ennemie du monde du travail, de l’écologie, des droits des femmes, des LGBTQIA+ et des minorités, des libertés publiques et de la démocratie : refus d’inscrire l’IVG dans la Constitution, soutien à la répression des mouvements sociaux, refus de la justice fiscale pour augmenter les salaires notamment.

Cela aurait aussi un impact sur le service public d’éducation que l’extrême droite exècre et qu’elle mettrait au pas tant sur le plan des programmes que des personnels qu’elle transformerait en outils de propagande.

L’extrême-droite se nourrit de la colère et du désespoir, entretenus par une politique macroniste qui poursuit ses attaques contre le monde du travail et les conquis sociaux. Face au règne d’un néolibéralisme fondé sur la financiarisation de l’économie, qui aggrave les inégalités sociales, continue à piller les richesses de la planète, érige la concurrence en principe ce qui aboutit à dresser les un·es contre les autres et favorise les réponses identitaires et de repli sur soi : il y a urgence.

 

            C’est bien la question de la société dans laquelle nous voulons vivre qui est posée à cet instant crucial où les coups de boutoir du néo-libéralisme ont produit leurs effets délétères, mais pas définitifs, et où l’extrême droite arrive aux portes du pouvoir en se nourrissant du ressentiment social tout en promouvant une accélération de ces logiques de division de la société et de repli sur soi. Les partis politiques de gauche ont la responsabilité historique de s’allier pour construire un Front Populaire capable de redonner espoir et de faire échec au fascisme. La FSU 22 appelle donc toutes les consciences démocratiques à prendre la mesure des enjeux cruciaux de ce moment en ce qui concerne les libertés publiques et les droits. Il reste moins de 20 jours pour fédérer au-delà des clivages habituels les forces sociales démocratiques et progressistes, qu’elles soient syndicales, politiques, associatives ou citoyennes. La FSU 22 y contribuera pleinement. Regroupons-nous, syndiquons-nous, mobilisons-nous, imposons dans le débat les alternatives écologistes, humanistes et de progrès social, imposons la justice sociale et environnementale, refusons la régression fasciste, les replis identitaires, la xénophobie.

Luttons ensemble pour le progrès social !