GAGNER LE RETRAIT DE LA RÉFORME MACRON DES LYCÉES PROS : toutes et tous en grève le 18 octobre !
Rassemblement à 10h30 Place du Général De Gaulle (Préfecture) à Saint-Brieuc
Pénurie d’enseignant·es, formation des non-titulaires au rabais, revalorisation salariale en berne, autonomie renforcée, expérimentations, menaces sur les statuts, empilement de réformes : tels sont les projets et les dangers de cette rentrée sous haute tension.
Le choc pour les personnels de la voie professionnelle est bien la volonté du Président, relayée par le ministre Pap Ndiaye et la ministre déléguée à l’enseignement et à la formation professionnels Carole Grandjean de transformer les lycées professionnels sur le modèle de l’apprentissage. Leurs discours aux Sables d’Olonne le 13 septembre comme lors des rencontres de l’apprentissage du 16 septembre, augurent de tous les dangers pour la voie pro.
Pour atteindre leur objectif d’1 million d’apprenti·es, ils mènent une vaste opération de discrédit contre les PLP : ils arguent d’une forme d’incapacité de notre part à insérer nos élèves professionnellement, mais se gardent bien d’évoquer les résultats des LP en termes de lutte contre le décrochage, de taux d’accès au diplôme, de poursuites d’études, bien meilleurs qu’en apprentissage.
E. Macron veut imposer une augmentation de 50 % des stages en retirant des semaines de cours alors que nos élèves, déjà très fragilisé·es par la réforme Blanquer, ont besoin d’heures d’enseignement, tant dans les disciplines générales que professionnelles, pour améliorer notamment leur réussite aux examens.
Les conditions d’études des élèves comme les conditions de travail des enseignant·es seront à nouveau fortement dégradées avec davantage de missions et de nombreuses suppressions de postes. Les fermetures de filières jugées « non insérantes » entraîneront des plans de reconversion brutale. Des choix résulteront d’une vision locale, propre à l’établissement, selon les entreprises proches et la collectivité de tutelle, ce qui accentuera davantage les inégalités entre territoires.
La ministre veut aller vite pour appliquer la réforme à la rentrée 2023. Elle ne laisse aucune place pour en modifier les éléments socles.
Que dire des mensonges du Président et du ministre de l’Éducation nationale ?
Après de multiples annonces sur l’augmentation des salaires de 10% pour tou·tes les enseignant·es sans contreparties, ils nous indiquent maintenant que dans ces 10 % seront pris en compte les primes Grenelle et la prime informatique déjà arrachées sous Blanquer, et que ces revalorisations ne concerneront plus que
les dix premières années de carrière.
L’urgence est de renforcer les lycées professionnels et de donner plus de temps et de moyens aux personnels pour faire réussir tous les élèves. La réforme Macron est à l’opposé de nos ambitions. C’est pourquoi le SNUEP et les syndicats de la FSU appellent, avec l’intersyndicale de la voie professionnelle, à une journée de grève et de manifestation le mardi 18 octobre prochain, première étape de la mobilisation pour obtenir le retrait de la réforme Macron des lycées pros.
FRÉDÉRIC ALLÈGRE
Co-secrétaire national du SNUEP