Après la révolution de Tunisie, depuis plusieurs semaines les peuples d’Egypte, du Maroc, d’Algérie, de Libye, de Jordanie, de Syrie, d’Irak, d’Iran, du Yémen, du Bahreïn et de Djibouti se soulèvent et réclament des réformes radicales, tant sur le plan politique qu’économique.
En Libye, la répression a pris une tournure qui suscite l’effroi. La FSU exprime sa plus profonde indignation face à la violence et au mépris du peuple que le dictateur Kadhafi, au pouvoir à Tripoli depuis plus de 40 ans, oppose au mouvement de contestation de son régime. Il y a déjà des milliers de victimes. Les forces spéciales ont tiré sur la foule faisant dans plusieurs villes un véritable massacre.
La France, tout en se présentant comme les défenseurs de la démocratie et des droits humains, a attendu que l’insoutenable apparaisse dans toute son évidence pour prendre position contre un régime que tout récemment encore elle soutenait.
Quant à l’Union européenne, plus préoccupée à se barricader contre l’afflux de migrants, elle a timidement exprimé par la voie de Catherine Ashton une adresse au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi de cesser de « menacer son peuple » et son exhortation à tous les Libyens « à la retenue » tout en déplorant « tous les actes de violence » dans le pays. Cela se passe de commentaire.
La FSU exprime, avec gravité, son plein soutien au peuple libyen dans sa lutte contre la dictature de Kadhafi.
Les Lilas le 24 février 2011