La FSU a décidé de prendre le contre pied du discours ambiant, culpabilisateur et infondé sur les fonctionnaires, en engageant deux nouveaux combats, l’un sur l’image des fonctionnaires et l’autre sur la fierté du service public.
la FSU a fait réaliser en avril, un sondage sur l’opinion* des Français à l’égard de leurs fonctionnaires.
*Sondage dʼopinion, en face à face, réalisé par TNS Sofres
pour la FSU (Fédération Syndicale Unitaire) auprès des Français en
avril 2011.
Premiers enseignements :
1/ Les fonctionnaires sont appréciés par les Français (et ont tort de penser qu’ils sont mal aimés !)
« En ces temps difficiles, c’est un jugement qui redonne de la fierté et du baume au cœur » souligne Bernadette Groison, Secrétaire Générale de la FSU.
2/ Les Français ne sont pas dupes et jugent assez sévèrement l’état employeur. 54% des salariés du Privé pensent que leurs collègues du Public ne sont pas bien traités par leur employeur.
3/ Concernant le principe du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, 71% des Français sont massivement contre. Taux qui atteint 86 % chez les étudiants.
« Côté non remplacement, on est en plein bug », informe Bernadette Groison.
4/ Les Français sont partagés sur la prise en charge de missions de service public par des salariés du privé. 45% pensent ce que serait une mauvaise chose et 43% le contraire, 12% sont sans opinion.
Cela pose des questions. Qui ? Pour faire quoi ? Et selon quels principes ?
Quel est le périmètre de la fonction publique aujourd’hui, demain ? « Egalité, indépendance, laïcité…, ces valeurs sont-elles devenues ringardes ? Derrière cette crise de moyens, il y a une vraie crise des valeurs » déclare Bernadette Groison.
La FSU est également à l’initiative de fiers-du-service-public.fr, un espace sur le web dans lequel on peut exprimer sa fierté d’être fonctionnaire, son attachement au Service Public. Près de 1 000 témoignages et 6 000 amis sur la page facebook dédiée + un livret édité.
Parce que la FSU est la première fédération syndicale de la fonction publique d’État, il est de son devoir de s’indigner de la dégradation des services rendus aux citoyens, comme de la dégradation de l’image des fonctionnaires.