L’instauration de l’état d’urgence depuis le 14 novembre 2015 fait suite aux terribles attentats qui ont frappé la capitale dans la soirée du vendredi 13 novembre.
Si chacun s’accorde sur la prudence à avoir quant à la situation actuelle, la durée de trois mois renouvelable de l’état d’urgence pose question. En effet, ce dispositif permet, entre autre :
- assignation à résidence
- fermeture de salles de spectacles et interdiction de manifestations
- perquisitions de jour et de nuit
- couvre-feu
- …
La question des libertés individuelles et collectives se pose alors.
C’est dans ce cadre que la Ligue des Droits de l’Homme, en coordination avec la FSU et d’autres organisation, a rédigé un appel unitaire.
Après la prorogation de l’état d’urgence et l’extension des pouvoirs de police, d’autres mesures sont encore annoncées par le président de la République.
Il paraît essentiel de rappeler que rien ne doit nous faire sortir de l’État de droit et nous priver de nos libertés. L’état d’urgence ne peut devenir un état permanent et les conditions de sa mise en oeuvre ne sauraient entraver la démocratie sociale, l’exercice de la citoyenneté et le débat public.