Avec un taux d’encadrement de 5 enseignants pour 100 élèves, selon des chiffres de 2007, la France occupe le dernier rang des pays classés… Loin derrière le Portugal, la Grèce ou l’Espagne mais aussi la Suède, la Belgique ou l’Autriche, pays dans le nombre d’enseignants pour 100 élèves oscille entre 6 et 10.
Ces chiffres viennent confirmer les constats établis en mai dernier par la Cour des comptes qui parlait d’une sous dotation de 15 % pour l’école primaire, de 5 % pour l’école maternelle par rapport aux pays comparables. Atteindre le niveau moyen des pays de l’OCDE reviendrait à la création de 37 000 postes d’enseignants dans les écoles.
Avec les 8 967 suppressions de postes prévues à la rentrée prochaine, alors que 8 300 élèves supplémentaires sont attendus, c’est une véritable asphyxie de l’école qui se prépare.
L’école primaire est la première étape dans la réussite des élèves. La question de l’encadrement est décisive pour la mise en place de petits groupes de travail, pour la prévention des difficultés au cœur même des apprentissages, pour la prise en compte de tous les élèves et tout particulièrement des plus fragiles.
Le SNUipp-FSU demande instamment au ministre de suspendre son projet de suppressions de postes. Les opérations de carte scolaire qui prévoient dans les prochaines semaines de supprimer 8 967 postes d’enseignants dans les départements doivent être révisées. L’avenir des enfants est en jeu. Ils ont droit à ce que l’État fasse enfin de leur éducation une priorité. Une exigence qui sera au cœur des manifestations du 19 mars qui se dérouleront dans les académies, partout en France.
Paris, le 16 février 2011