Les premières avancées obtenues par le SNUipp-FSU

- Définition de la SEGPA :

La circulaire acte la SEGPA comme une structure « qui a toute sa place dans le traitement de la grande difficulté scolaire » et « permet aux élèves de poursuivre leurs apprentissages tout en préparant leur projet professionnel ». Le nombre maximal d’élèves par classe plafonné à 16 devrait être écrit noir sur blanc.

- Du temps pour les personnels :

Deux heures de coordination-synthèse de la 6ème à la 3éme pour tous les PE sont introduites pour permettre le travail en équipe pédagogique.
Jusque-là, les PE bénéficiaient en moyenne d’1H30 de coordination et de synthèse. Reste le montant de rémunération de ces heures qui est toujours injustement inférieur de 30 % à celui des certifiés.
Sur ce sujet, le SNUipp-FSU a eu l’assurance que des discussions au point mort depuis novembre allaient reprendre prochainement. Nous y porterons le même taux pour les HSE que l’ensemble des collègues, le versement de l’ISAE au niveau de l’ISOE et le passage à 18 heures.

- Clarification sur le public concerné :

La circulaire précise que : « la SEGPA n’a pas vocation à accueillir des élèves au seul titre du trouble du comportement ou des difficultés liées à la compréhension de la langue française »

Ce qui reste encore en débat :

Quelle classe de 6ème ?

Le fonctionnement de la classe de 6éme reste encore à clarifier.


Si le SNUipp a obtenu l’inscription des élèves en classe de 6ème SEGPA (et non dans une classe 6éme de référence), le flou sur son organisation pédagogique et sur les missions des PE spécialisées demeurent.

Classe d’enseignement adapté ou dispositif d’aide à la grande difficulté scolaire ?

Le projet ministériel reste confus et irréaliste. Le ministère n’est d’ailleurs pas en mesure de fournir des exemples d’emploi du temps pour expliquer le fonctionnement concret de son projet.


En l’état, tous les élèves de la SEGPA ne peuvent pas être « lâchés dans le grand bain » au sein d’une 6ème. Sans moyens supplémentaires et sans formation et avec la réalité du collège aujourd’hui (effectifs chargés dans les classes de 6ème, multiplication des enseignant dans les collèges, multitudes des divers emplois du temps, …), cela ne pourrait fonctionner qu’au détriment des élèves qui ont besoin d’un cadre adapté permettant réassurance, reprise de confiance en soi et réussite.

Pour le SNUipp, la 6ème SEGPA doit être réaffirmée comme une classe permettant les enseignements adaptés aux besoins des élèves.


Dans le même temps, l’intégration des élèves au sein du collège sur des temps partagés et/ou avec des enseignements en barrette – plusieurs classes alignées – ou en doublettes – doit être développée et facilitée. De plus, la co-intervention entre PE et PLC (professeurs de collège) peut-être une modalité d’enseignement au choix des équipes mais ne peut être imposé comme le seul modèle d’apprentissage.

Sur ces points, le SNUipp-FSU a demandé des modifications et des éclaircissements dans l’écriture de la circulaire.

L’inclusion de tous les élèves reste un vrai défi à réussir pour notre système éducatif. Pour cela, il faut les moyens et les formations nécessaires pour qu’elle soit source de réussite pour les élèves et de travail de qualité pour les enseignants.

Le SNUipp-FSU continue de porter l’exigence d’une SEGPA organisée avec une structure à quatre divisions incluant la classe de 6ème SEGPA permettant le fonctionnement d’un groupe-classe stable et ouvert avec une équipe enseignante resserrée.

Il porte aussi la revendication que les PE soient pleinement reconnus dans leur professionnalité et que le nombre de postes de PE soit à la hauteur des besoins pour toutes les divisions de la SEGPA sans être dépendants des DGH (Dotations Globales Horaires) de collèges et des choix des chefs d’établissement.

Le projet de circulaire doit donc être amélioré.

Un prochain groupe de travail se tiendra le 29 juin au ministère.






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