Déclaration préalable au Comité Technique Académique du 7 novembre 2013

Déclaration de la FSU

La Bretagne vit une des crises industrielles les plus graves de son histoire contemporaine. Cette crise s’accompagne d’un marasme social dont on ne mesure pas encore la dureté des conséquences.

Les licenciements prononcés et à venir vont conduire des milliers de familles, souvent le couple, à plonger dans la précarité. Sur les mille emplois supprimés chez Doux en 2012, seuls 28 salariés à l’issue de leur CSP ont retrouvé un CDI.

Quoi qu’il arrive, les enfants de ces familles vont devoir affronter la vie. Comment poursuivre valablement ses apprentissages quand tout s’effondre autour de soi ?

Nous le savons tous ici. La solution passera en partie par une mobilité ou une reconversion des populations rendue possible par un investissement fort en terme de formation.

La tenue d’un CTA est suffisamment rare depuis quelques mois pour ne pas traiter de cette question : comment le service public d’éducation se mobilise-t-il tant auprès des salariés que des familles, donc des élèves ?

La FSU veut savoir ce que que vous proposez ou mettez en perspective ici et maintenant. Nous pensons que des questions urgentes doivent être traitées.

Par exemple, l’accueil des enfants de moins de trois ans sur ces territoires a un sens. La création d’un lycée public sur le bassin de Josselin-Ploërmel répond à une urgence permettant le renforcement de la formation des jeunes de ce secteur. Le renforcement des services de santé et des services sociaux auprès des jeunes et des familles sera plus que nécessaire.

Les GRETA doivent aussi être mobilisés sur ces bassins et être en capacité d’apporter des réponses immédiates et de qualité aux salariés licenciés.

Ces derniers jours, la violence s’est beaucoup déchaînée. La FSU, comme toutes les organisations syndicales de salariés, refuse cette démagogie et cette violence.

C’est pour cela que la FSU attend de la part de l’éducation nationale une prise en compte de cette situation d’urgence sociale. Des commentaires trop lénifiants sur cette rentrée déjà bien éloignée ne seraient pas acceptables au vu des drames humains qui se nouent et du plan d’urgence sociale appelé par le Pacte pour la Bretagne qui se construit.

A Rennes

Le 7 novembre 2013






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