« Nous voulons des coquelicots » :

on continue !

Devant les mairies où nous vous appelons à vous rassembler, chaque 1er vendredi du mois à 18h30, partout en France, des dizaines de milliers de personnes se réunissent autour d’un mot d’ordre encore jamais énoncé avec autant de clarté: l’interdiction de tous les pesticides de synthèse.

Lancé le 12 septembre à l’initiative d’un groupe minuscule dont Fabrice Nicolino de Charlie Hebdo, signé par 100 personnes inconnues et rapidement soutenu par de multiples personnalités et associations, l’Appel « Nous voulons des coquelicots » pour l’interdiction de tous les pesticides de synthèse a recueilli 979 848 signatures.

Il est vrai que les bourreaux ont toujours eu mauvaise presse alors que c’est la peine de mort qu’il fallait remettre en cause. C’est un peu la même chose avec les agriculteurs victimes de l’ « agribashing ». Ce sont eux qui tuent (insectes, champignons…) directement par utilisation des pesticides ou indirectement par la contamination globale de l’environnement avec ces molécules délétères.

Ils ne sont cependant que le bras armé de leur syndicat majoritaire (la FNSEA) dont les plus hauts gradés ne sont que les actionnaires ou les valets des firmes agrochimiques.

Dernier scandale en date, après les néonicotinoïdes décimant à peu près tous les insectes (effondrement de leur biomasse de plus de 70% depuis 1990) dont les pollinisateurs, voici venir le scandale des SDHI (Inhibiteurs de la Succinate DésHydrogénase). Ces fongicides, qui sont aussi de puissants insecticides, empêchent de fonctionner une enzyme (protéine nécessaire aux réactions chimiques de la cellule) de la respiration cellulaire. En clair, elle permet d’asphyxier les cellules des champignons qui, évidemment, en crèvent. Mais ces SDHI ne sont pas spécifiques des enzymes des champignons, ils s’attaquent au fonctionnement de l’enzyme de nombreuses espèces dont, vous l’aurez compris, celle des insectes.

De là à dire que ces substances s’attaquent à toutes les cellules qui respirent… Pourtant, on ne manque pas de soupçons et d’études qui montrent que c’est le cas (Exemple : «A New Threat Identified in the Use of SDHIs Pesticides Targeting the Mitochondrial Succinate Dehydrogenase Enzyme», de Benit, Bortoli, Huc, Schiff, Gimenez-Roqueplo, Rak, Gressens, Favier, Rustin in BioRxiv 289058, doi: https:/doi.org/10.1101/289058) et c’est à la portée d’un élève de seconde de comprendre qui si on empêche les cellules d’un être vivant de respirer, il va y avoir, à minima, des problèmes de santé. Une fois de plus, l’ANSES, plus préoccupée par l’économie et les bénéfices des agrochimistes que par la santé de nos concitoyens, a rendu un avis exemplaire en terme d’inaction publique : pour l’agence, rien ne justifie l’interdiction d’utiliser des SDHI !

C’est pourquoi il faut absolument continuer nos rassemblements pour les coquelicots : rendez-vous à 18h30 le vendredi 6 décembre.

Merci de relayer au plus grand nombre cette campagne citoyenne soutenues par ATTAC 22, la FSU 22 et Solidaires 22 pour l’interdiction de tous les pesticides de synthèse.

Rendez-vous : le vendredi 6 décembre à 18h30. Pour connaître les rassemblements les plus proches de chez vous : Cliquer ici

Signature en ligne : https://nousvoulonsdescoquelicots.org/